C’est le Graal des professionnels du marketing ! Comment trouver un équilibre entre une société et des consommateurs qui désirent des services toujours plus personnalisés, et des outils technologiques automatisés conçus pour faire gagner du temps et réduire les coûts. La start-up Comongo, spécialiste de l’analyse stratégique de l’image des entreprises, cherche à réconcilier les deux. Explications.
La start-up grenobloise, fondée et dirigée par Stéphane Labartino, s’appuie sur une technologie innovante : un logiciel d’intelligence artificielle, baptisé Comonimage, spécialisé dans l’analyse sémantique des micro-corpus d’opinion, qui permet de dresser un tableau extrêmement précis de la perception qu’ont les publics-cibles (clients, partenaires, collaborateurs, etc.) d’une organisation. Du traitement de données informatisée et automatisée, donc ? Oui, mais pas que…
À la différence d’autres technologies, Comonimage a été conçue, dès son origine, dans un esprit de collaboration entre la puissance de traitement du logiciel d’intelligence artificielle et des compétences humaines qui le calibrent et l’orientent en fonction des contextes spécifiques de chaque organisation. Résultat : des études stratégiques qui sont le fruit d’une co-création originale entre automatisation et personnalisation.
L’automatisation c’est l’intelligence artificielle de Comonimage qui fait gagner du temps, réduit les coûts, et permet un traitement infiniment poussé des données qui lui sont soumises. Cela permet tout d’abord de générer des questionnaires ouverts en fonction des priorités de chaque entreprise, de collecter la donnée renvoyée, puis de la traiter et de proposer une analyse visuelle détaillant l’ensemble des points d’adhésion et de rejet, mais aussi tout ce qui fait la proposition de valeur et la différence de l’entreprise aux yeux de son écosystème.
Cette automatisation demeure pourtant perpétuellement encadrée et guidée par une réflexion humaine destinée à prendre en compte et à restituer les différences de contexte de chaque organisation. En amont, c’est le client qui définit les objectifs de l’étude, les points à explorer, et les publics à mobiliser. Il est, dès l’origine, co-créateur de l’étude qu’il commande, et en maitrise tous les aspects. Cette implication est capitale pour Stéphane Labartino, le fondateur et président de Comongo.
« Nous n’avons plus besoin de convaincre nos interlocuteurs. Ils connaissent les sources de la donnée et la valeur des informations recueillies. Les réponses et le diagnostic ont du sens, ce qui permet d’entrer rapidement dans une dynamique de changement », explique-t-il, avant de préciser la philosophie qui l’a poussé à créer Comongo. « La donnée n’est pas un monstre ou une idole. C’est un outil qu’il faut s’approprier de manière qualitative pour lui donner du sens ».
Un équilibre à trouver, donc, pour que la technologie ne nous déshumanise pas et qu’elle serve la société humaine plutôt que de tenter de considérer les femmes et les hommes comme de simples moyens d’exécution.